Biographie

Notice biographique de Roger Vailland d’après Christian PETR

1907 – 16 octobre : Naissance de Roger François Vailland à Acy–en–Multien (Oise) où son père est propriétaire d’un cabinet de géomètre–expert.

1910 – La famille Vailland s’installe à Paris, dans le 5e arrondissement.

1912 – Naissance de Geneviève Vailland, sœur de Roger.

1918 – Entre en 6e au lycée Henri IV.

1919 – La famille Vailland déménage à Reims.

1920/25 – Etudes secondaires à Reims. Avec Roger Gilbert–Lecomte, Roger Vailland crée une petite revue, « Apollo ». Avec Roger Gilbert–Lecomte, René Daumal et Robert Meyrat, il constitue le groupe des Phrères Simplistes.

1925 – Roger Vailland obtient son baccalauréat de philosophie. Il s’inscrit en hypokhâgne à Louis–le–Grand. La famille Vailland s’installe à Montmorency. Roger Vailland rencontre Marianne Lams (Mimouchka).

1926/27 – Les parents Vailland vont s’installer à Antibes. Roger Vailland vient habiter chez sa grand–mère dans le 16e arrondissement. Le groupe des Simplistes se reforme sous le nom de Grand Jeu. Rédaction du roman Fulgur (en collaboration avec Brasillach, Gadenne et Thierry Maulnier). Premier séjour à Prague (septembre/octobre 1927).

1928 – Parution du n°1 de la revue Le Grand Jeu (qui en publiera trois). Roger Vailland achève sa licence de philosophie. Il débute dans le journalisme à Paris–Midi.

1929 – Rupture avec Mimouchka. Vailland habite un petit hôtel à Paris. En mars, séance d’ « exclusion » et brouille définitive avec les surréalistes. Pratique de la drogue.

1930/33 – Vailland travaille à Paris–Midi qui a fusionné avec Paris–Soir. Grands reportages, notamment en Ethiopie. Voyage en Grèce.

1935 – Rencontre Andrée Blavette (Boule), chanteuse de cabaret.

1936 – Mariage avec Andrée. Rédaction de Un homme du peuple sous la révolution (avec Raymond Manevy). Usage régulier d’opium.

1939 – Chroniqueur judiciaire à Paris–Soir.

1940 – Vailland s’installe à Lyon.

1941/42 – Cure de désintoxication. Installation à Chavannes–sur–Reyssouze (Ain).

1943 – Entre dans la Résistance. Mort de Georges Vailland, père de Roger, et de Roger Gilbert–Lecomte.

1944 – Il commence à écrire Drôle de jeu. Mort de René Daumal.

1945 – Correspondant de guerre pour Libération et Action. Publication de Drôle de Jeu qui obtient le Prix Interallié.

1946 – Rédaction de Héloïse et Abélard, première pièce de théâtre de Vailland. Rédaction de Esquisse pour un portrait du vrai libertin et des Entretiens de Madame Merveille avec Octave, Lucrèce et Zéphyr.

1947 – Rupture avec Andrée. Ecrit Le surréalisme contre la révolution. Commence la rédaction des Mauvais coups. Habite chez ses amis De Meyembourg à Sceaux.

1948 – Voyages en Tchécoslovaquie, en Italie, en Pologne (Congrès Mondial des intellectuels pour la paix).

1949 – Ecrit Bon pied bon œil. Rencontre Elisabeth Naldi.

1950 – Ecrit Les quatre figures du libertinage. Séjourne à Capri dans la maison de Malaparte. Ecrit Le Colonel Foster plaidera coupable.

1951 – Ecrit Boroboudour. S’installe avec Elisabeth aux Allymes, village de l’Ain. Se lie d’amitié avec Henri Bourbon, député communiste. Ecrit Un jeune homme seul.

1952 – Vailland s’inscrit au Parti communiste. La pièce Le Colonel Foster est interdite. Voyage en Egypte au cours duquel Roger Vailland est arrêté. Ecrit Choses vues en Egypte.

1953 – Rédaction de Beau Masque, Laclos par lui–même, Expérience du drame.

1954 – Divorce d’Andrée et épouse Elisabeth. Ils s’installent à Meillonnas (Ain).

1955 – Vailland écrit 325 000 Francs.

1956 – Séjourne avec Elisabeth en Italie. Rédige L’Eloge du Cardinal de Bernis. Signe un texte de protestation contre l’intervention soviétique en Hongrie.

1957 – Parution de La Loi, qui obtient le Prix Goncourt.

1958 – Voyage dans l’Océan Indien.

1959 – Travaille avec Roger Vadim à l’adaptation au cinéma des Liaisons Dangereuses. Ecrit Monsieur Jean et La Fête.

1961 – Adapte pour le cinéma Les mauvais coups (réalisation de François Leterrier). Ecrit Les plus belles pages de Suétone.

1962 – Textes sur le peintre Soulages et le sculpteur Coulentianos. Remanie ses essais qui formeront Le regard froid.

1964 – Ecrit La Truite. Publie le récit de voyage La Réunion.

1965 – Maladie (cancer du poumon). Roger Vailland meurt à Meillonnas le 12 mai.